Bienvenue chez la Fée aux JouetsJe suis née en 1953, l'aînée de cinq enfants (trois garçons et deux filles), élevée par une maman présente en permanence à la maison, nous entourant de ses soins et de son attention. Quand il faisait beau, nous jouions dans le jardin. Nous construisions des châteaux-forts dans le bac à sable ou vendions, l'un à l'autre, des pâtés de sable. Nous organisions des courses de bicyclettes, roulions comme des fous avec la charrette de far-west en bois de mon frère. Les roues de bois, cerclées de fer, faisaient un bruit de tonerre sur les dalles de la cour. Mon frère possédait aussi une voiture à pédales en métal rouge, imitation d'une Ferrari de course. Par chaleur torride, mes parents nous installaient le bassin gonflable dont le fond était bariolé de poissons multicolores et de coffres de pirates débordant de bijoux et de pièces d'or. Au fond du jardin, nous préparions de la soupe avec les mauvaises herbes ou les fruits du bouleau, ou nous grimpions dans les lilas qui étaient faciles d'accès.
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Quand il faisait moins beau, nous jouions dans notre chambre de jeux, où nous dessinions, parfois, des routes à la craie sur le parquet, pour jouer avec les voitures. Nous avions différents meubles de jeux (une armoire de cuisine, un évier, des lits et des berceaux de poupées, un théâtre de marionettes, des magasins, des tables et des chaises) avec lesquels nous construisions deux maisons dans deux coins de la chambre de jeux. De là, nous formions des familles de papas et mamans avec leurs enfants, les poupées. Nous allions en visite dans nos maisons réciproques, faisions des courses dans le magasin de l'autre, préparions le repas, soignions les poupées, les lavions, les habillions et leur donnions à manger. La chambre de jeux était également le lieu où maman faisait son repassage et ses coutures. De temps en temps, quand maman repassait, je me mettais également à repasser avec ma planche à repasser de jeux et mon fer à repasser électrique miniature. Soit je repassais les vêtements de poupées qui avaient été lavés, soit maman me passait les mouchoirs pour les repasser. Pour imiter maman à la couture, je disposais d'un nécessaire de broderie et d'un nécessaire de couture. Un jour, je reçus une poupée dans une boîte. La poupée était accompagnée de tissus, de patrons et d'un nécessaire de couture, pour confectionner les vêtements de ma poupée, moi-même. |
Parfois, quand maman en avait le temps, nous avions le droit de cuisiner réellement sur notre cuisinière électrique Heiliger, sous sa surveillance. Nous préparions de la soupe, de la viande, des pommes de terre, parfois même de vraies frites. Nous préparions des quatre-quarts, nature, au citron ou au chocolat, dans le four de notre cuisinière Heiliger en employant des accessoires de pâtisserie pour enfants Oetker, auxquels nous n'avions accès qu'à cette occasion, tout comme le service en porcelaine de Chine bleu, dans lequel nous buvions notre thé. Tous ces jouets ont survécu (en plus ou moins bon état) grâce aux soins dont ils ont été entourés. Tant de moments inoubliables de joie enfantine! Merci, maman! Une fois adulte, mon mari et moi fondèrent notre propre famille. J'eus le bonheur de voir naître au sein de notre foyer quatre enfants, d'abord deux garçons, ensuite deux filles. Mon amour pour les jouets les a également entourés de tout ce dont j'avais joui moi-même. D'autres jouets s'y sont ajouté: les poupées de chiffon en jersey de coton rembourées de laine, plus agréables à cajoler que celles en plastique, le train en bois avec ses rails de bois et ses maisonettes, les étagères de jeux accompagnées de leurs draps de couleurs et de planches en bois. Ces étagères de jeux sont une base polyvalente pour tant de jeux différents suivant l'imagination du moment: couchées par terre, elles devenaient une voiture. D'autres fois, les étagères devenaient une maison ou un magasin. Mon fils fabriquait, à l'aide de deux étagères et de planches les reliant, une maison à deux étages, qu'il rendait encore plus intime en la couvrant de draps de couleurs. Avec sa soeur, ils y jouaient dinette ou maison. Une autre fois, il avait disposé des planches depuis le premier étage de l'étagère jusqu'au sol et faisait descendre la pente à sa soeur installée dans le landau de poupée en bois, qui était si robuste qu'il a survécu cette utilisation. Ils sont grands maintenant, mes enfants, et ont moins besoin de mes soins quotidiens. Tous les quatre ont déjà fondé leur propre famille. Des petits-enfants sont venus se joindre à notre famille. Voici le moment de poursuivre ce fil conducteur, générateur de tant de joies, sous forme de la boutique en ligne La Fée aux Jouets, mon magasin de jouets en ligne.
Brigitte Casier
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